Conseil d’Administration (16/12/2022)

En temps normal, le CA de décembre est l’occasion pour l’EFS de présenter le budget de l’année suivante.
Eh bien cette année, on innove ! Pas de budget !
Le Président a, une nouvelle fois, remercié les salariés et tous ceux qui participent à la défense de l’établissement.

Il a tenu un langage de vérité comme il l’a fait devant les députés et les sénateurs lors de ses auditions par les commissions des affaires sociales des deux chambres.

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Il a rappelé les difficultés à construire le budget 2023 sans :

  • 30M€ pour faire face à l’inflation
  • 30M€ pour rénover la classification/rémunérations et agir sur l’attractivité des métiers
  • 30M€ pour compenser la baisse de la cession des CGR

Sans cela, c’est un déficit de 100M€ qui attend l’EFS en 2023.

Il a indiqué qu’environ 2000 collectes avaient été annulées depuis le depuis de l’année faute d’effectifs suffisants (soit un manque à gagner d’environ 150 000 poches).

Les tutelles campent sur leur position et pensent que le « mammouth » EFS a encore du gras à perdre alors que nous sommes déjà à terre et que nous n’arrivons même plus à collecter les volumes nécessaires de plasma.

Frédéric DIDELOT, élu CFDT et représentant des personnels au CA, est intervenu pour dénoncer l’absence d’arbitrage à date et demander que les décisions arrivent très rapidement.
Il a rappelé les efforts que l’établissement et les personnels avaient déjà consenti ainsi que les conséquences sur la dégradation des conditions de travail que cela engendrait. Il a expliqué que l’établissement en était réduit à demander la mise en œuvre de la réserve sanitaire opérationnelle ! Nous en sommes là !

Il a expliqué que le rapport d’étape de l’expert nommé dans le cadre du droit d’alerte économique du CSEC indiquait que, même à volume de cession de CGR constant, la Capacité d’Autofinancement serait insuffisante pour faire face aux investissements nécessaires. La revalorisation tarifaire est donc indispensable.

Un nouveau modèle économique doit être mis en place par l’état. C’est bien l’état qui doit s’assurer de donner les moyens suffisants à son établissement pour qu’il puisse fonctionner sereinement.

Depuis des années, l’EFS, trop bon élève, ne cesse d’accepter de faire toujours plus avec toujours moins de moyens. En 2021, les démissions ont été la première cause de départ à l’EFS.
Il faut siffler la fin du match !

La Fédération Française pour le Don de Sang Bénévole est intervenue en faisant entendre très fortement la voix de leurs centaines de milliers de bénévoles. Elle a assuré qu’ils défendraient bec et ongle, la transfusion quitte à investir les lieux de collecte !
Le représentant des patients a, quant à lui, rappelé les heures sombres de la transfusion sanguine et appelé à la responsabilité de l’état.

Mme Macha WORONOFF, Personnalité qualifiée au CA (professeure de pharmacie clinique, membre de l’unité mixte de recherche INSERM-UFC-EFS), s’est insurgée devant cette situation.

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