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Après avoir jugé les informations transmises incomplètes, les élus CFDT au CSEC ont voté l’expertise dans le cadre de ce droit d’alerte déposé par les seuls élus CFDT début octobre avant le Conseil d’Administration.
La Direction prévoit un atterrissage 2022 en déficit d’environ 25M€.
Ce déficit est du :
- A la baisse des cessions de CGR (-76 155 poches par rapport au budget). L’EFS subit les difficultés rencontrées par l’hôpital (pénurie de personnels, fermeture de lit, préconisation de l’HAS de transfuser moins, …)
- A la baisse des cessions de plasma pour fractionnement (-86 016 litres par rapport au budget). Une pénalité théorique de 2M€ pourrait être appliquée par le LFB. Faute de personnels, l’EFS flèche ces ressources humaines prioritairement vers le don de sang total, délaissant l’aphérèse.
- A la baisse des cessions de plasma thérapeutique (-3,6% sur 12 mois glissant par rapport à 2021).
- L’inflation sur les dépenses. Sur l’énergie le taux d’inflation pourrait représenter jusqu’à 300%. Pour renégocier les conditions de marchés, le taux varie entre 2 et 30%.
Après avoir augmenté le découvert autorisé de 10M€ (20M€ au total), l’EFS a prévu de stabiliser sa trésorerie (sur le dernier trimestre de l’année) mise en difficulté par une augmentation des dépenses (inflations) et une diminution des recettes (baisse de cessions et baisse de prélèvement de plasma LFB faute de personnels).
Comment l’EFS compte stabiliser sa trésorerie ?
En suspendant dès octobre et « jusqu’à nouvel ordre »,
- Les investissements relatifs au renouvellement des équipement biomédicaux intégrés au plan d’investissement et ceux non essentiels à la poursuite des activités.
- Les investissements informatiques non essentiels (hors panne). Tous les investissements prévus au plan non encore commandés.
- Le démarrage de nouveaux projets (de toute nature : immobilier, recherche, métiers, SI, etc,…)
- Les recrutements en cours en lien avec les trois actions précédentes sont également suspendus.
Il n’est pas prévu de hausse tarifaire des PSL hormis une évolution du prix du plasma par aphérèse de 110 à 120€/litre au 1er janvier 2023. En 2021, ce plasma coutait plus qu’il ne rapportait (100€ de perte pour chaque produit). La CFDT se réjouit d’une perte potentiellement minorée en 2023 sur ce produit.